D’après Anas ibn Mâlik (رضي الله عنه) le Messager d’Allah (ﷺ) a dit: « Le Prophète d’Allâh, Ayyûb, fut touché par l’épreuve pendant dix-huit ans.
Tous s’étaient éloignés de lui sauf deux de ses frères qui lui rendirent visite.
Un jour, l’un de ces deux hommes dit à l’autre : « Par Allâh ! Ayyûb a dû commettre un péché qu’aucun autre homme n’a commis. »
L’autre dit : « Pourquoi ça ? »
Il répondit : « Depuis dix-huit ans, Allâh ne lui fait pas miséricorde et ne le soulage pas. »
Lorsqu’ils se rendirent auprès de Ayyûb, un des deux hommes ne put patienter et lui rapporta cela.
Ayyûb dit alors : « Je ne sais de quoi vous parlez, et Allâh سبحانه وتعالى sait que lorsque je passais devant deux hommes qui se disputaient en citant Allâh, je rentrais chez moi et je faisais pénitence par aversion (pour cela et volonté) qu’on ne cite Allâh que dans la vérité. »
Il sortait pour accomplir ses besoins, et lorsqu’il avait terminé sa femme le tenait jusqu’à ce qu’il rentre.
Mais un jour, il tarda et on lui révéla (traduction rapprochée) :
Frappe [la terre] de ton pied : voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire.
(Sourate 38 : sad, Verset 42)
ارْكُضْ بِرِجْلِكَ هَذَا مُغْتَسَلٌ بَارِدٌ وَشَرَابٌ
Elle s’inquiéta et se mit à sa recherche, alors que lui se dirigeait vers elle, mais Allâh سبحانه وتعالى l’avait soulagé du mal qui le frappait, et il était aussi beau qu’auparavant.
Lorsqu’elle le vit, elle dit : « Qu’Allâh te bénisse » (Baraka Lahou fik) , as-tu vu le Prophète d’Allâh éprouvé ? » Par Allâh, je n’ai jamais vu quelqu’un lui ressembler autant, lorsqu’il était encore en bonne santé. »
Il lui dit : « C’est moi ».
Il possédait deux meules, l’une pour le blé et l’autre pour l’orge.
Allâh envoya deux nuages, lorsque le premier fut au-dessus de la meule de blé, il y fit tomber de l’or, et lorsque le deuxième fut au-dessus de la meule d’orge, il y fit tomber de l’argent »
(Rapporté par Abou Yaalaa dans al-Mousnad (6/299) et par Ibn Hibban dans son Sahih (7/159) et par al-Hakim dans al-Moustadrak (2/635) et authentifié par Cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°17, Hadith Sahîh(1))
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(1) Ce Hadith est authentifié aussi par:
Jugé authentique par Ibn Hibban et qualifié par al-Hakim de «conforme aux critères retenus par les deux cheikh même s’ils ne l’ont pas cité». Adh-Dhahabi l’a précisé dans at-Talkhis et Ibn Hadjar en a dit dans Fateh al-Bari (6/421) qu’il est le plus authentique des hadiths rapportés à ce sujet.
L’un des ulémas l’a jugé défectueux. Voir ahahdith ma’loula dhahirouah as-sihhah (p.54) (hadiths défectueux bien qu’apparemment authentiques). Voir al-Bidayah wa an-Nihayah (1/254-259)
عن أنس بن مالك رضي الله عنه قال النبي صلى الله عليه و سلم : إنَّ نبيَّ اللهِ أيُّوبَ لبث به بلاؤُه ثمانيَ عشرةَ سنةً ، فرفضه القريبُ والبعيدُ ، إلَّا رَجلَيْن من إخوانِه كانا يغدوان إليه ويروحان ، فقال أحدُهما لصاحبِه ذاتَ يومٍ : تعلمُ واللهِ لقد أذنب أيُّوبُ ذنبًا ما أذنبه أحدٌ من العالمين ، فقال له صاحبُه : وما ذاك ؟ قال : منذ ثمانيَ عشرةَ سنةً لم يرحَمْه اللهُ فيكشِفَ ما به ، فلمَّا راحا إلى أيُّوبَ لم يصبِرِ الرَّجلُ حتَّى ذكر ذلك له ، فقال أيُّوبُ : لا أدري ما تقولان غير أنَّ اللهَ تعالَى يعلمُ أنِّي كنتُ أمرُّ بالرَّجلَيْن يتنازعان ، فيذكران اللهَ فأرجِعُ إلى بيتي فأُكفِّرُ عنهما كراهيةَ أن يُذكَرَ اللهُ إلَّا في حقٍّ
، قال : وكان يخرُجُ إلى حاجتِه فإذا قضَى حاجتَه أمسكته امرأتُه بيدِه حتَّى يبلُغَ ، فلمَّا كان ذاتَ يومٍ أبطأ عليها وأُوحي إلى أيُّوبَ أن ارْكُضْ بِرِجْلِكَ هَذَا مُغْتَسَلٌ بَارِدٌ وَشَرَابٌ فاستبطأته ، فتلقَّته تنظُرُ وقد أقبل عليها قد أذهب اللهُ ما به من البلاءِ وهو أحسنُ ما كان ، فلمَّا رأته قالت : أيْ بارك اللهُ فيك ، هل رأيتَ نبيَّ اللهِ هذا المُبتلَى ، واللهِ على ذلك ما رأيتُ أشبهَ منك إذ كان صحيحًا ، فقال : فإنِّي أنا هو : وكان له أندَران أي ( بيدران ) : أندَرُ للقمحِ وأندَرُ للشَّعيرِ ، فبعث اللهُ سحابتَيْن ، فلمَّا كانت إحداهما على أندرِ القمحِ أفرغت فيه الذَّهبَ حتَّى فاض ، وأفرغت الأخرَى في أندرِ الشَّعيرِ الورِقَ حتَّى فاض
(رواه ابن حبان و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الصحيحة رقم ۱۷)
حكم :صحيح
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