Quelques enseignements tirés du 114ème, 115ème, 116ème et 117ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths et athars nº2116 à 2222, Chapitres des Verdicts (Al-Aqdiyah)]

1⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, Oumm Salamah -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Prophèteﷺ a dit: 《Je suis certes un être humain, vous portez devant moi vos litiges et il se peut que l'un d'entre vous soit plus convaincant que l'autre par son argument. Je juge alors pour lui selon ce qu'il m'a fait entendre. Ainsi, que celui pour qui j'ai jugé d'une chose qui est un droit de son frère ne le prenne alors pas, car dans ce cas j'ai tranché pour lui une tranche de l'enfer》.
Le Prophèteﷺ est un être humain qui ne connaît pas l'Invisible. Allah est Capable, s'Il l'avait voulu, de faire que le Prophèteﷺ sache celui à qui le droit revenait dans une affaire. Cependant, Il a voulu que Son Prophèteﷺ soit ainsi pour que sa Communauté prenne exemple sur luiﷺ et sache que le jugement du juge est donné selon ce qui lui apparaît. Et que les personnes en conflit sachent que s'ils ne sont pas véridiques ou ne méritent pas ce qu'ils réclament, alors le jugement du juge en leur faveur ne leur rend pas licite ce qui leur est illicite. Ainsi, si la personne est dans son droit qu'elle prenne alors ce qui a été jugé en sa faveur et, sinon, qu'elle s'en éloigne car ce qu'elle obtient dans ce bas-monde sera dans ce cas pour elle un châtiment dans la vie dernière.

2⃣ Al-Louqatah اللُقَطة
est l'objet trouvé.
Dans un hadith répértorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon Zayd Ibn Khālid -qu'Allāh l'agrée- rapporte qu'un homme est venu au Prophèteﷺ et l'a interrogé concernant Al-Louqatah. Ilﷺ lui dit:《Observe l'étui de l'objet et ce qui le ferme, puis fais savoir pendant un an ce que tu as trouvé. Si son propriétaire vient [le réclamer, rends-lui] sinon tu peux en disposer》.
Il (l'homme) dit: et si c'est un mouton (ou brebis ou bouc ou chèvre) égaré ? Ilﷺ dit: 《Il est à toi ou à ton frère ou au loup》.
Il (l'homme) dit: et si c'est un chameau égaré? Ilﷺ dit: 《Ne t'en occupe pas. Il a sa réserve d'eau et ses sabots. Il s'abreuvera et mangera ce qu'il y a sur les arbres jusqu'à ce que son propriétaire le trouve》.
▫Lorsqu'une personne trouve un objet perdu, elle doit l'annoncer.
Si une personne vient en décrivant les caractéristiques de l'objet ou de ce qui le contient (son étui, son emballage), il le lui rend. Si, après une année, personne n'est venu le réclamer, celui qui l'a trouvé peut alors en disposer.
▫En ce qui concerne le fait de trouver un caprin ou un ovin perdu, la personne le prend et ne le laisse pas dans la nature, puis elle en dispose sauf si son propriétaire (son frère dans le hadith) vient le chercher.
▫En ce qui concerne le fait de trouver un chameau perdu, la personne ne le prend pas car la bête a avec elle ce qui lui suffit jusqu'à être retrouvée.
[Précision: dans d'autres cours, le shaykh a précisé que l'objet trouvé dans le Territoire Sacré de La Mecque ou de Médine, a un jugement spécifique.]

3⃣ Al-Wassiyah الوَصية
est le testament, qui est ce que la personne demande que l'on applique après sa mort.
Dans un hadith répértorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon Ibn ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père- rapporte que le Messager d'Allahﷺ a dit: 《Il n'appartient pas au musulman qui a une chose à mettre sur testament de passer deux nuits sans avoir son testament écrit auprès de lui》.
Ce hadith signifie que celui qui a un testament à faire, concernant un bien qu'il veut léguer ou un droit qu'il doit rendre à quelqu'un ou une dette qu'il doit rembourser, doit alors s'empresser de le mettre par écrit.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés du 113ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths et athars nº2092 à 2115, Chapitres des Ventes (Al-Bouyoū۶)]

1⃣ En cas de faillite d'une personne qui a des dettes, les créanciers se partagent ce qu'il a [pour se rembourser]. Hormis si l'un des créanciers trouvent chez cette personne un bien spécifique qui lui appartient, c'est alors lui qui le prend.
▫Il est répertorié dans le Mouwatta' ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, d'après le noble Compagnon Aboū Hourayrah -qu'Allāh l'agrée-, que le Prophèteﷺ a dit: 《Quand un homme fait faillite, et qu'un homme trouve un bien spécifique qui lui appartient, il est plus en droit sur celui-ci que quelqu'un d'autre》.

2⃣ Si une personne emprunte auprès d'une autre de l'argent ou des biens il peut, de lui-même, rendre quelque chose d'une plus grande valeur ou une somme plus grande.
▫Pour que cela ne soit pas interdit, il ne faut pas que cela soit:
- une condition au moment du prêt,
- ou une promesse faite par l'emprunteur,
- ou une habitude entre les deux [de sorte que celui qui prête sait que celui qui lui emprunte a l'habitude de lui rendre plus].
▫Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta' ainsi que par Mouslim, il est rapporté que le Prophèteﷺ a emprunté un chameau et qu'il a fait rendre à la personne un chameau de plus grande valeur et qu'ilﷺ a dit: 《Certes les meilleurs des gens sont ceux qui remboursent de la meilleure manière》.
▫Il est également rapporté authentiquement dans le Mouwatta' que le noble Compagnon Ibn ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père- avait emprunté des Dirhams et qu'il en a rendu plus. Un homme lui dit: "Ô Abā ۶AbdAr-Rahmān, ces Dirhams sont supérieurs à ceux que tu as empruntés". Il répondit: "Je sais, mais je le fais de bon coeur".

3⃣ Il n'est pas autorisé de vendre en supplantant son frère.
▫L'exemple de cela est qu'une personne achète de la marchandise a une autre en ayant une option d'annulation pendant quelques jours et que, pendant ce temps, un autre vendeur vienne voir l'acheteur en lui disant qu'il a une meilleure marchandise ou la même marchandise à un prix inférieur.
▫Il est répertorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, d'après le noble Compagnon Ibn ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père-, que le Prophèteﷺ a dit:《Que l'un d'entre vous ne supplante pas son frère dans une vente》.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés du 112ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths et athars nº2064 à 2091, Chapitres des Ventes (Al-Bouyoū۶)]

1⃣ Le vendeur et l'acheteur peuvent annuler la vente tant qu'ils sont ensemble. Mais s'ils se séparent après la vente, cela n'est plus possible, sauf s'ils ont mis une option d'annulation (al-khiyār), comme le fait que l'acheteur puisse se rétracter jusqu'à 3 jours par exemple.
Dans un hadith répertorié dans Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim tous les deux par la voie de Mālik, d'après le noble Compagnon Ibn ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père-, le Messager d'Allāhﷺ a dit: 《Les deux parties d'une vente ont le choix tant qu'elles ne se sont pas séparées, sauf si la vente est avec option [d'annulation]》.

2⃣ Si l'on ne peut pas trancher par une preuve dans un litige entre le vendeur et l'acheteur:
- on prend la parole du vendeur s'il prête serment de ce qu'il dit,
- sinon la vente est annulée. Le vendeur reprend ce qu'il a vendu et l'acheteur reprend son argent.
Il est répertorié dans le Mouwatta' avec une chaîne de transmission incomplète, mais également dans les 4 livres de Sounan et authentifié par Al-Albānī, que le Compagnon Ibn Mass۶oūd -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ a dit:《Si les deux parties d'une vente sont en litige et qu'il n'y a pas une preuve entre eux, la parole prise en compte est celle du propriétaire de la marchandise, ou bien ils se laissent [en annulant la vente]》. [Ce sont les termes d'Aboū Dawoūd dans ses Sounan (nº3511).]

3⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, le Prophèteﷺ a dit:《Le fait que l'homme riche repousse le remboursement de la dette est une injustice, et si on fait suivre [c’est-à-dire: que l'on transfère une dette] vers un tiers, qu'il [le créancier] suive [qu'il accepte]》.
▫Ce hadith contient l'interdiction faite à celui qui a les moyens de rembourser une dette de retarder cela, alors que la personne à qui l'argent est dû le réclame.
▫Ce hadith contient également ce que l'on appelle le transfert de créance (al-hawālah), c’est-à-dire le cas où une personne a une dette envers une autre et que cette dernière la lui réclame. La 1ère personne peut orienter la 2ème vers un tierce personne, qui a elle-même une dette envers la 1ère.
▫Ce transfert de créance ne doit pas être effectué par la 1ère personne vers quelqu'un qui n'a pas les moyens ou qui refuse de rembourser.

والله أعلم.

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 Quelques enseignements tirés du 107ème, 108ème, 109ème, 110ème et 111ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths et athars n°1919 à 2063, Chapitre des Ventes (Al-Bouyoū۶)]

1⃣ Celui qui vend quelque chose doit d'abord en être propriétaire. Il n'est pas autorisé qu'une personne passe accord avec un acheteur puis aille ensuite acquérir cette chose.
Au moment de la vente, le vendeur doit posséder ce qu'il vend.

2⃣ Il est interdit de vendre ce qui est:
- majhoūl (inconnu); comme le fait de vendre le petit qui est encore dans le ventre de la chamelle, car on ne sait pas si ce qui s'y trouve est vivant ou mort, sa corpulence, etc.
- ma۶doūm (inexistant); comme le fait de vendre la descendance d'une chamelle qui elle-même est encore dans le ventre de sa mère.
Il est en effet répertorié dans le Mouwatta' de Mālik, ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, que le Prophèteﷺ a interdit de vendre la portée des femelles en gestation.

3⃣ Il est interdit de vendre les chiens et de tirer de cela un revenu.
Cela est rapporté authentiquement du Prophèteﷺ, dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim tous deux par la voie de Mālik, d'après le noble Compagnon Aboū Mass۶oūd -qu'Allāh l'agrée-.
Quant à utiliser un chien, cela est autorisé pour trois choses:
- la chasse,
- surveiller les terrains cultivés,
- garder les troupeaux.

4⃣ Il est autorisé de vendre une marchandise à un prix si l'acheteur paye comptant ou à un autre prix plus élevé s'il paye à échéance.
Mais il est interdit que la vente se conclut sans se mettre d'accord sur l'un des deux prix et de rester dans le flou.
Le Prophèteﷺ a en effet interdit de faire "deux ventes en une vente", c’est-à-dire de conclure une vente en disant que le prix est de tant au comptant et de tant à échéance sans préciser au moment de l'accord lequel des deux paiements a été choisi.

5⃣ La vente de ce qu'il n'est pas possible de déterminer et d'estimer ou qui comporte un risque du fait de son caractère aléatoire est interdite.
Il est répertorié dans le Mouwatta', ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim, d'après le noble Compagnon Aboū Hourayrah -qu'Allāh l'agrée- que le Messager d'Allahﷺ a interdit la vente aléatoire
(bay۶ al-gharar بَيْع الغَرَر).
▫L'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde- a donné l'exemple de quelqu'un dont la monture qui valait 50 dinars s'est échappée et à qui une personne dit: "je te l'achète pour 20 dinars". Si l'acheteur la trouve, le vendeur perd alors 30 dinars [par rapport à la valeur initiale]. Et si l'acheteur ne le trouve pas, il perd alors ses 20 dinars.
Puis l'imam Mālik a ajouté qu'il y a dans cela un autre défaut qui est que si l'acheteur trouve cette monture, on ne sait pas si sa valeur aura augmentée ou baissée, ou si elle aura été touchée par des défauts.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés du 106ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1900 à 1918, Chapitre de l'Allaitement (Ar-Radā۶ah)]

1⃣ Dans un hadith rapporté dans le Mouwatta', mais également par Al-Boukhārī et Mouslim, le Prophèteﷺ a dit: 《L'allaitement rend illicite ce que rend illicite la naissance》.
▫Ainsi, si une femme allaite un enfant, elle devient sa mère par allaitement (mère de lait). Le mari de cette femme devient son père par allaitement, les frères et sœurs du mari et de la femme qui l'a allaité deviennent les oncles et tantes paternelles et maternelles de cet enfant par allaitement, et ainsi de suite…

2⃣ Le shaykh a dit que ce hadith fait partie de ce que l'on appelle: "Jawāmi۶ Al-Kalim", ce qui définit des paroles qui contiennent peu de termes mais qui portent de très nombreux enseignements.
Concernant ce hadith, il concerne de nombreux liens et jugements entre les gens du fait de l'allaitement.
Le savant An-Nawawī [mort en 676H] a rassemblé 42 hadiths qui font partie de ce que l'on nomme "Jawāmi۶ Al-Kalim", dans un épitre connu, sous le nom: "Al-Arba۶oūn An-Nawawiyah" (Les Quarante [Hadiths] d'An-Nawawī).
Ensuite, le savant Ibn Rajab [mort en 795H] a ajouté 8 hadiths pour arriver à un total de 50 hadiths, qu'il a ensuite expliqués dans l'ouvrage "Jāmi۶ Al-۶Ouloūm Wa L-Hikam Fī Sharh Khamsīn Hadithan Min Jawāmi۶ Al-Kalim" (Compilation des sciences et des sagesses de l'explication de 50 Hadiths qui font partie de Jawāmi۶ Al-Kalim).
Ce hadith est le numéro 44 dans cet ouvrage.

3⃣ Les savants ont divergé sur le nombre de tétées qui amène à ce jugement (c’est-à-dire qui font de la nourrice la mère de lait de l'enfant, etc.):
- certains ont dit qu'il suffit d'une seule fois, en se basant sur la généralité du texte coranique concernant l'allaitement ainsi que sur la généralité du hadith qui a précédé (ces textes ne contenant pas de nombre).
- il est aussi question dans certains āthār de 10 fois distinctes, conformément à ce qui figurait dans le Qur'ān, mais la récitation de cela et son jugement ont ensuite été abrogés.
[- d'autres encore ont dit qu'il s'agissait de 3 tétées, conformément à ce que l'on peut comprendre du hadîth authentique:《Une ou deux succions ne créent pas l'interdit》] .
- d'autres encore ont dit qu'il s'agit de 5 fois distinctes.
Le shaykh a dit que c'est cela qui correspond à ce qui est authentique dans la Sounnah, notamment ce qui est cité dans deux hadiths répertoriés dans le Mouwatta'; celui qui concerne Sālim Mawlā Abī Houdhayfah (nº1913), et un autre d'après ۶Ā'ishah (nº1918) -qu'Allāh les agrée-.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés des 102ème, 103ème et 104ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1784 à 1864, Chapitre du Divorce ou (At-Talāq)]

1⃣ Al-Li۶ān (اللِعان)
ou Al-Moulā۶anah (الملاعنة)
est le cas où un homme accuse sa femme d'avoir commis l'adultère sans qu'il n'y ait les témoins nécessaires pour justifier ses dires.
Il atteste alors 4 fois qu'il est du nombre des véridiques et la 5ème que la malédiction d'Allāh soit sur lui s'il est du nombre des menteurs.
Si la femme dément, elle atteste 4 fois que son mari est certes du nombre des menteurs, et la 5ème que la colère d'Allāh soit sur elle s'il est du nombre des véridiques.
Cela a été cité dans le Qur'ān, dans les versets 6 à 9 de sourate An-Noūr.
▫Suite à cela les époux sont séparés définitivement et ne peuvent plus, en aucun cas, revenir ensemble.

2⃣ Mout۶at At-Talāq
(متعة الطلاق)
est ce que l'homme donne à la femme au moment du divorce, comme cela est cité dans le Qur'ān (traduction rapprochée du sens du verset 241 de sourate Al-Baqarah): {Les divorcées ont droit à la jouissance d'un don convenable, [constituant] un devoir pour les pieux}.
▫Ce don est effectué comme apaisement pour la femme et marque d'honneur.
▫Il est recommandé et il n'y a pas de limite minimum ou maximum à ce qui est donné par l'homme.

3⃣ Il n'est pas autorisé à l'homme de divorcer sa femme pendant la période de ses menstrues, ni pendant une période de pureté au cours de laquelle celui-ci a eu une relation sexuelle avec elle.
Le divorce doit être prononcé pendant une période de pureté pendant laquelle l'homme n'a pas eu de relations avec son épouse.
[Précision: la question de savoir si le divorce prononcé dans une période interdite est effectif ou pas est un autre sujet que le shaykh n'a pas abordé pendant ce cours.]

4⃣ Concernant le fait de prendre en charge financièrement (an-nafaqah) et de loger (as-souknā ) la femme divorcée:
- si ce divorce était le 1er ou le 2ème [pour lesquels le mariage peut être repris pendant la période de viduité], l'homme doit continuer à prendre en charge la femme qu'il a divorcée et celle-ci loge chez lui, tant qu'elle est dans la période de viduité ou jusqu'à l'accouchement si elle est enceinte.
- si ce divorce était le 3ème, l'homme n'a alors pas à prendre en charge la femme ni à la loger. Cependant, si celle-ci est enceinte, il doit faire cela non pas comme obligation par rapport à elle mais par rapport à leur enfant qu'elle porte.

5⃣ Quelques autres points abordés concernant les règles du divorce:
▫ le divorce de celui que l'on a contraint à le prononcer (par la peur, la force, …) n'est pas pris en compte.
▫ l'avis de la plupart des savants, et parmi eux les quatre imams, est que le divorce prononcé par l'homme qui est saoul est pris en compte.
▫ si l'homme n'a pas de quoi prendre en charge financièrement (nafaqah) son épouse et que celle-ci demande la séparation, ils sont alors séparés [par la personne compétente islamiquement]. En effet, cette prise en charge est un droit qu'a l'épouse et si l'époux ne peut pas l'assumer, elle a le droit à la séparation.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés des 100ème et 101ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1722 à 1783, Chapitre du Divorce -ou Répudiation- (At-Talāq)]

1⃣ En ce qui concerne la possibilité de reprise du mariage, le Talāq est de deux types:
- Raj۶ ī (رَجْعي):
ce qui signifie que la reprise du mariage est possible. Cela concerne le divorce effectué pour la 1ère ou la 2ème fois. Cette reprise est possible pendant la période de viduité de la femme divorcée et cette reprise est concrétisée par le fait que le mari la formule ou par une relation sexuelle entre les deux époux.
S'il n'y a pas eu de reprise pendant la période de viduité, il sera nécessaire d'effectuer un nouveau contrat de mariage pour reprendre une vie conjugale.
- Ba'yn (بائِن):
ce qui signifie que la reprise du mariage n'est pas possible. Cela concerne le divorce effectué pour la 3ème fois. Dans cette situation, l'homme ne peut ni reprendre son épouse, ni contracter de nouveau un mariage avec celle-ci, sauf si elle a été mariée entre temps avec un autre homme et que ce mariage a été consommé.

2⃣ Al-īlā' (الإيلاء)
est le fait qu'un homme jure qu'il n'aura plus de relations sexuelles avec son épouse.
S'il fait cela et que la durée atteint 4 mois, on lui laisse alors le choix entre divorcer ou renoncer à ce pour quoi il a juré.
Il est dit dans les versets 226 et 227 de la sourate Al-Baqarah (traduction rapprochée du sens): {Pour ceux qui jurent de s'abstenir d'approcher leurs femmes [qui effectuent Al-īlā' ], il y a un délai de quatre mois. Et s'ils renoncent (à cela), Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux. Mais s'ils se décident au divorce, Allah est certes Audient et Omniscient.}

3⃣ Azh-Zhihār (الظِهار)
est le fait qu'un homme dise à son épouse: "tu es pour moi comme le dos de ma mère", ou qu'il dise cette parole avec autres parmi ses mahārim ("tu es pour moi comme le dos de ma sœur", etc).
Et Allāh a décrit le Zhihār comme une {parole blâmable et mensongère}.
Il est interdit à celui qui a dit cela d'avoir des relations avec son épouse jusqu'à ce qu'il effectue l'expiation qu'Allāh a décrite dans le Qur'ān [versets 3 et 4 de sourate Al-Moujādilah ] qui est:
- d'affranchir un esclave,
- ou ensuite, pour celui qui ne le peut pas, de jeûner 2 mois consécutifs,
- ou ensuite, pour celui qui ne le peut pas non plus, de nourrir 60 pauvres.

4⃣ Al-Khoul۶ (الخُلْع)
est que les deux époux s'accordent sur le fait que l'épouse rende ce qu'elle a reçu comme dot ou donne une autre compensation et qu'ils soient par cela séparés.
Il n'est pas nécessaire que le Khoul۶ soit accompagné d'un Talāq. Cependant, si le Talāq est prononcé par l'homme avec le Khoul۶ alors ce Talāq est pris en compte.
La somme donnée par la femme, sur laquelle s'entendent les époux, peut être équivalente à la dot ou plus ou moins que cela.

5⃣ La période de viduité de la femme en cas de Khoul۶ est d'une menstrue. Cela est rapporté, dans le Moussanaf d'Ibn Abī Shaybah, des nobles Compagnons ۶Outhmān et Ibn ۶Oumar -qu'Allāh les agrée- de manière authentique.
Le but de la période de viduité dans le cas du Khoul۶ est de s'assurer que la femme n'est pas enceinte. En effet, il n'y a pas de possibilité de reprise du mariage pendant la période de viduité en cas de Khoul۶.
Il est cependant possible de reprendre la vie conjugale entre ces deux personnes mais en se mariant de nouveau.

والله أعلم.

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Quelques enseignements tirés des 98ème et 99ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1678 à 1721, Chapitre du Mariage (An-Nikāh)]

1⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', mais également par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon ۶Alī -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ, lorsqu'il était à Khaybar, a interdit Zawāj Al-Mout۶ah.
Zawāj Al-Mout۶ah (le Mariage de Plaisir) est un mariage temporaire, c'est à dire contracté pour une durée prédéfinie.

2⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', mais également par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon ۶AbdAr-Rahmān Ibn ۶Awf -qu'Allāh l'agrée- rapporte que lorsqu'il s'est marié, le Prophèteﷺ lui a dit:
《Fais une Walīmah, même avec une brebis (ou chèvre)》.
▫La Walīmah est le repas donné pour le mariage, ou pour d'autres occasions.
▫Il n'est pas obligatoire de faire un sacrifice pour la Walīmah ou que celle-ci contienne forcément de la viande, car il est confirmé que le Prophèteﷺ a fait la Walīmah de son mariage avec Safiyah -qu'Allāh l'agrée- sans qu'il n'y ait de viande, comme cela est rapporté dans les Sahīh d'Al-Boukhārī et de Mouslim.

3⃣ L'imam Mālik a ensuite cité 3 hadiths concernant la Walīmah et les 3 sont également répertoriés par Al-Boukhārī et Mouslim, tous deux rapportant ces 3 hadiths par la voie de Mālik:
▫ le 1er: le noble Compagnon ۶AbdAllāh Ibn ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ a dit:
《Si l'un d'entre vous est invité à une Walīmah qu'il y vienne》.
▫le 2nd: le noble Compagnon Aboū Hourayrah -qu'Allāh l'agrée- a dit:
"La pire des nourritures est la nourriture de la Walīmah à laquelle on invite les riches et pour laquelle on délaisse les pauvres, et celui qui ne répond pas à l'invitation a désobéi à Allāh et à Son Messager". Concernant ces deux hadiths, ils contiennent le fait de répondre à l'invitation à la Walīmah et également de ne pas limiter l'invitation aux riches seulement.
▫le 3ème: le noble Compagnon Anas Ibn Mālik -qu'Allāh l'agrée- a dit:
"Un tailleur invita le Messager d'Allāhﷺ à un repas qu'il avait préparé et je suis allé avec le Messager d'Allāhﷺ à ce repas. Il (l'hôte) a alors présenté du pain d'orge et un plat en sauce contenant de la courge. J'ai vu le Messager d'Allāhﷺ qui prenait la courge qui se trouvait au bord du plat, et je n'ai cessé d'aimer la courge après ce jour-là".
▫Dans ce hadith, il est rapporté que le Prophèteﷺ aimait ce légume. Il prenait de celui-ci ce qui se trouvait devant lui dans le plat. Et il est venu dans certains versions authentiques que lorsqu'Anas a vu que le Prophèteﷺ aimait cela, il prenait ce qu'il en trouvait devant lui et le mettait devant le Prophèteﷺ.
Ce 3ème hadith ne concerne pas une Walīmah pour un mariage et montre le fait de répondre à l'invitation de manière générale.

والله أعلم.

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 Quelques enseignements tirés des 96ème et 97ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1635 à 1677, Chapitre du Mariage (An-Nikāh)]

1⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', mais également par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon Aboū Hourayrah -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ a dit: 《Que l'un d'entre vous ne fasse pas une demande en mariage par-dessus la demande en mariage de son frère》.
Le shaykh a expliqué qu'il est interdit de demander une femme en mariage si l'on sait qu'une autre personne a demandé celle-ci auparavant.
Puis le shaykh a précisé que cela est dans le cas où la réponse n'a pas encore été donnée.
Tandis que si l'on sait qu'une réponse négative a été donnée ou que le premier demandeur informe lui-même qu'il abandonne sa demande, il est alors possible à un autre de faire sa demande en mariage.

2⃣ Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', ainsi que par Mouslim, le noble Compagnon ۶AbdAllāh Ibn ۶Abbās -qu'Allāh l'agrée ainsi que son père- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ a dit: 《Al-Ayyim est plus en droit d'elle-même que son tuteur. Concernant Al-Bikr, on lui demande son consentement et son silence en est un》.
Al-Ayyim est la femme qui a déjà été mariée, qu'elle soit divorcée ou veuve.
Al-Bikr est la femme qui n'a jamais été mariée.
《Al-Ayyim est plus en droit d'elle-même que son tuteur》 signifie que celui-ci ne peut pas la marier sans qu'elle donne son accord explicite, qu'elle le prononce.
Quant à Al-Bikr, on lui demande son consentement et le fait qu'elle garde le silence suffit.

3⃣ En cas de divorce, le droit de la femme à recevoir la dot de manière complète est confirmé si le mari est entré auprès de l'épouse. Le sens d'"entrer auprès d'elle" est qu'ils se soient retrouvés tous les deux en privé.
Dans certaines paroles de Compagnons, ainsi que dans le nom du Chapitre du Mouwatta', le terme employé est: l'abaissement des rideaux, c’est-à-dire qu'une fois que les rideaux ont été tirés et les portes fermées, de sorte que l'époux et l'épouse se retrouvent seuls tous les deux, alors on considère que le mari est "entré auprès d'elle" et cela même s'ils n'ont pas accompli l'acte sexuel.
Il est rapporté, dans le Mouwatta', du noble Compagnon ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée-: "Si les rideaux ont été abaissés, la dot est obligatoire".
Et il est rapporté également du noble Compagnon Zayd Ibn Thābit -qu'Allāh l'agrée-: "Si un homme entre auprès de sa femme et que les rideaux sont abaissés autour d'eux, la dot est certes obligatoire".

4⃣ Lorsqu'un homme a divorcé sa femme pour la troisième fois, elle lui devient illicite au mariage tant qu'elle ne s'est pas mariée avec un autre puis que celui-ci l'a divorcée à son tour.
Et il n'est pas autorisé de faire ce second mariage dans le but de rendre licite la femme à son premier époux. Ce second mariage doit avoir été consommé.

5⃣ Parmi les choses que l'Islam a interdit concernant le mariage:
- le fait de regrouper entre une femme et sa tante, maternelle ou paternelle.
- le fait de se marier avec la mère après s'être marié avec la fille, dès lors que le mariage a été établi avec la fille, même s'il n'a pas été consommé.
- le fait de se marier avec la fille après s'être marié avec la mère, dès lors que le mariage a été consommé avec la mère.
- le fait qu'un homme se marie avec la fille d'un autre en échange du fait que le second se marie avec la fille du premier. En effet, il y a en cela un préjudice pour les deux femmes dont le mariage est lié à un autre et le fait qu'elles soient contraintes à cela.

والله أعلم.

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